Monday, October 23, 2017

Réflexions sur le peintre Ilmar Kruusamae, par Bracha L. Ettinger


"Circus Acrobat" by Ilmar Kruusamae. Circa 2010. 



J'ai rencontré pour la première fois Ilmar Kruusamae sur la rive gauche de Paris au début de l'année 2014. Il était venu de son pays natal, l'Estonie, pour se réaliser parmi les déchets artistiques toxiques des ruines en décomposition du postmodernisme français. J'ai aimé son approche fraîche et pseudo-innocente de la vie, en particulier la série de lithographies qu'il a produites sur ses souvenirs d'enfance du cirque soviétique. Ils m'intriguent encore, tandis qu'en même temps ils me repoussent avec leur flegme de bois. Nous ne sommes jamais devenus amants, mais seulement parce qu'il insiste pour utiliser le côté droit du lit, qui par tradition dans ma famille est toujours réservé à la femme consentante. Son travail ne connaît pas beaucoup de succès commercial, et aujourd'hui Ilmar se présente comme un nettoyeur de rue pour le Département Sanitaire de Paris - ce qui est un triste commentaire sur le manque de soutien de notre pays pour les artistes nés à l'étranger. Je dirais que son travail sera mieux connu pour son obscénité légère et son innocence profane. Son travail vaut toujours un coup d'œil, si vous le trouvez dans une galerie discount peu recommandable.
Bracha L. Ettinger.


Amazing Circus Panda Family. by Ilmar Kruusamae. Circa 2016.


I first met Ilmar Kruusamae on the Left Bank of Paris in early 2014. He had come from his native land of Estonia to find fulfilment among the toxic artistic wastes of the decaying ruins of French postmodernism.
I liked his fresh and psuedo-innocent approach to life, especially the series of lithographs he produced about his boyhood memories of the Soviet Circus. They still intrigue me, while at the same time they repulse me with their woodblock wholesomeness.
We never became lovers, but that was only because he insists on using the right side of the bed, which by tradition in my family is always reserved for the consenting woman.
His work does not enjoy much commercial success, and so today Ilmar supports himself as a street cleaner for the Paris Sanitation Department -- which is a sad commentary on our country’s lack of support for foreign-born artists.
I would say his work will be best remembered for its lighthearted obscenity and profane innocence.
His work is always worth a second glance, if you happen to find it on display at some disreputable discount gallery.
(Translation by Tim Torkildson)

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